Cinq ans déjà

14.8.09

image Il y a un moment que ce n’est plus la dolce vita. Chacun a pris son rythme, s’occupe des enfants à tour de rôle. Nous sommes fatigués de la vie. Pourtant, vu de l’extérieur, elle paraît belle notre vie ! Notre entourage nous l’envie même. Nous avons tout pour être heureux et rien pour vraiment y parvenir.

Alors, nous sommes englués dans une caricature d’existence. Chacun dans son coin vit son histoire, des levers et des couchers parallèles mais jamais ensemble. J’ai alors retrouvé mon côté sauvage, je me suffis de l’amour de mes enfants et vis dans ma bulle, nous oubliant presque. Une situation que je sais inextricable mais que je n’arrive pas à débloquer, par peur du lendemain certainement.

Comme le courage dans de telles circonstances est souvent un apanage féminin, c’est elle qui décide de la séparation. Je ne fais aucun problème et nous divorçons dans le respect de nos individualités et surtout dans le souci de préserver nos trois petits bouts.

Cela fait cinq ans jour pour jour et pour la première fois, la semaine dernière, nous nous sommes disputés concernant la garde des enfants. Enfin, juste une petite altercation sur les rotations de cet été. Pas de quoi repasser devant un juge. Ceci peut paraître anecdotique mais j’ai tellement mis de soins à préserver la mère de mes enfants de toute image négative que ce moment là m’a paru catastrophique, comme une grande désillusion sur nos accords tacites.

J’ai depuis relativisé l’évènement mais je ne supporte pas qu’on se dispute pour les enfants et encore moins en leur présence. J’ai cédé à son bon vouloir pour ne pas envenimer la situation.
Demain, ils seront grands et libres de mouvement. Ils s’affranchiront alors de nos décisions arbitraires. Patience.

Dans le même tiroir