Chère application - 14 juin

14.6.22

Chère application,

Mardi 14 juin. Je suis tombé du lit et le jour m’est tombé dessus. Je regarde le ballet des oiseaux, la vitesse de leur croisement.  Comment font-ils pour ne pas se cogner ? Fenêtres ouvertes, je regarde dans le reflet de la vitre un bout de ciel qui se mélange aux balcons voisins et leurs pots de fleurs. Je contemple. Je me dis que je contemple moins ces derniers temps. Que ça me manque. 

Mardi 14 juin. Je vis mes derniers jours à mon poste actuel. Lundi prochain, nouvelles missions, nouvel environnement, nouveaux défis, nouveaux horaires, nouvelles interrogations. C’est bien, même si j’ai toujours du mal avec la nouveauté. Elle me bouscule alors que je voudrais contempler la permanence des choses, des oiseaux dans le ciel, du reflet sur les vitres. Comment fait-on pour ne pas se cogner ?

Mardi 14 juin.
La lumière joue à cache-cache
avec les reflets de la rue. 
Loin des fenêtres le ciel compte. 
À dix il se retourne : vu !

À demain, chère application.

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