Toujours une voix plus haute

1.4.24

La rue a ses paresses qui comblent l’existence.
Propices à l’allongement des jours et des jambes. 
Mais toujours une voix plus haute que les autres perce, va et brise calme vociférant d’on ne sait où. 
Face obscure d’une lune gibbeuse, elle prend toute la place, tous les murs à son ombre, ceux aux oreilles comme les autres. 
Fabrique des échos, tape les murs, s’agite sur des cordes, rend le ciel zinzolin, agite la tête de notes dégingandées. 
Il y a toujours une voix plus haute et la tienne, tu ne l’entends plus.

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