Aujourd’hui, j’ai traversé le champ aux herbes hautes. Malgré le remuement des bêtes, j’ai avancé d’un pas sûr. Malgré tout, je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pourquoi j’ai mis tant de temps à venir te rejoindre, toi qui ici t’es perdu pour toujours.
J’ai traversé le champ avec assurance comme si rien désormais ne pouvait changer le cours des choses, comme si mes années d’errance autour du champ n’avaient jamais existé.
J’ai entendu un appel de la montagne, un cri strident venu du sommet, un sifflement du vent ou bien était-ce ta voix.
J’ai traversé le champ glissant parmi la lumière et les herbes hautes. J’étais des leurs, j’étais de leur mouvement lent jusqu’à la brise du soir. Là, je me suis assis en pliant quelques-unes des plus hautes tiges. Et la mort est tombée en même temps que la nuit.
J’ai traversé le champ avec assurance comme si rien désormais ne pouvait changer le cours des choses, comme si mes années d’errance autour du champ n’avaient jamais existé.
J’ai entendu un appel de la montagne, un cri strident venu du sommet, un sifflement du vent ou bien était-ce ta voix.
J’ai traversé le champ glissant parmi la lumière et les herbes hautes. J’étais des leurs, j’étais de leur mouvement lent jusqu’à la brise du soir. Là, je me suis assis en pliant quelques-unes des plus hautes tiges. Et la mort est tombée en même temps que la nuit.
- 27.3.20