Traverser la ville

2.12.21

Il faudra encore aujourd’hui inventer les grands paysages qui me manquent. Traverser la ville, la tête dans les montagnes, le corps dans la forêt. Croiser autant de chiens errants que d’hommes ou de femmes aux yeux révulsés. Leur promettre une fortune sous un grand arbre, une vie pleine de collines et de champs à perte de vue. Les entendre aboyer pour réclamer leur pitance, tenus par une faim que je connais pas. Voir dans les grands pylônes qui éclairent la ville, ces arbres millénaires sous lesquels ils pourront se regrouper et mélanger leurs palabres aux grands rêves d’espace.

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