LECTURES 2024

Je ne sais toujours pas à quoi répond ce besoin de lister. Mais puisqu’elle est faite, voici la liste de mes lectures de 2024 :

JANVIER
▪️ Eugène Savitzkaya, Fou trop poli
▪️ Georges Perec, Un cabinet d’amateur
▪️ Georges Perec, Un homme qui dort
▪️ Samuel Beckett, Les Os d’Écho
▪️ Samuel Beckett, Soubresauts
▪️ Samuel Beckett, Peste soit de l’horoscope
▪️ Eugène Savitzkaya, la disparition de maman 
▪️ Céline, Guignol’s band I
▪️ Henri Michaux, La vie dans les plis
▪️ Franz Kafka, Lettres à Milena
▪️ Samuel Beckett, Comment c’est
▪️ Adeline Baldacchino, Ce que nous sommes lorsque nul ne nous voit 

FÉVRIER
▪️ Céline, Guignol’s band II (Le Pont de Londres)
▪️ Samuel Beckett, Quad, Trio du fantôme, Que nuages et Nacht and Traume, suivi de L’épuisé par G.Deleuze
▪️ Samuel Beckett, Catastrophe et autres dramaticules 
▪️ Samuel Beckett, Eleutheria 
▪️ Samuel Beckett, Cap au pire
▪️ Henri Michaux, Poteaux d’angle
▪️ Samuel Beckett, Comédie et actes divers
▪️ Georges Perros, Papiers collés 
▪️ Samuel Beckett, Tous ceux qui tombent 
▪️ Henri Michaux, Plume précédé de Lointain intérieur 
▪️ Henri Michaux, Ecuador 🇪🇨 
▪️ Diane Seuss, frank : sonnets (S.Huynh)

MARS
▪️ Henri Michaux, Ailleurs : Voyage en Grande Garabagne, Au pays de la Magie et Ici, Poddema
▪️ Georges Perros, Poèmes bleus
▪️ Henri Michaux, L’infini turbulent
▪️ Daniel Birnbaum, Rendre l’âme mais à qui ?
▪️ Georges Perros, Une vie ordinaire
▪️ Richard Taillefer, Les invisibles
▪️ Louis Raoul, Possibles lieux
▪️ Jules Supervielle, Gravitations
▪️ Brigitte Giraud, Toutes les nuits sont pleines de lunes 
▪️ Jacques Vandenschrick, Secours qu'appellent les chiens
▪️ Ysabelle Voscaroudis, Le rire de l’eau 
▪️ Henri Michaux, La nuit remue 

AVRIL
▪️ Henri Michaux, Qui je fus précédé de Les Rêves et la Jambe, Fable des origines et autres textes
▪️ Jean-Paul Dubois, L’Origine des larmes
▪️ Jules Supervielle, La Fable du monde, suivi de Oublieuse mémoire 
▪️ Henri Michaux, Passages
▪️ Estelle Fenzy, N’oublie pas
▪️ Georges Perec, L’infra-ordinaire
▪️ Tanguy Viel, Vivarium
▪️ Henri Michaux, Déplacements, dégagements
▪️ Olivier Cadiot, Irréparable 
▪️ Henri Michaux, À distance suivi de Annonciation
▪️ Dino Buzzati, Le Désert des Tartares 
▪️ Julio Cortázar, Façons de perdre
▪️ Henri Michaux, Donc c’est non

MAI
▪️ Samuel Beckett, Lettres I 1929-1940
▪️ Henri Michaux, Face à ce qui déborde 
▪️ Roberto Juarroz, Poésies verticales 
I-II-III-IV-XI
▪️ Henri Michaux, Face aux verrous
▪️ Thierry Roquet, D’ordinaires cascades
▪️ Alain Marc Guillaume, « I remember Clifford »
▪️ Henri Michaux, Chemins cherchés Chemins perdus Transgressions 
▪️ Henri Michaux, Moments, Traversées du temps
▪️ NORGE, Poésies 1923-1988
▪️ Henri Michaux, Misérable miracle, La mescaline
▪️Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes

JUIN
▪️ Henri Michaux, Les grandes épreuves de l’esprit
▪️ Émile Verhaeren, Les Campagnes hallucinées - Les Villes tentaculaires
▪️ Henri Michaux, Les commencements
▪️ Rodrigue Lavallé, Décomposition du verbe être 
▪️ Dino Buzzati, Le K
▪️ Sabine Huynh, Prendre la mer, 60 sonnets pour les boat-people 
▪️ Jules Supervielle, Le forçat innocent 
▪️ Henri Michaux, Connaissance par les gouffres
▪️ Vincent Dutois, Cadastre des misères 
▪️ Thomas Pourchayre, Du chaos et de la bonne digestion des choses
▪️ Eugène Savitzkaya, En vie
▪️ Victor Pouchet, L’option légère 

JUILLET
▪️ Eugène Savitzkaya, Exquise Louise
▪️ Vincent Dutois, Sèvre Eaux fortes
▪️ Antonio Moresco, Fable d’amour 
▪️ Sophie Mayer, La parricide
▪️ Blaise Cendrars, Du monde entier au cœur du monde
▪️ Jean Azarel, Trois couleurs mer
▪️ Lo Moulis, La vie blottie dans le désordre 
▪️ Alexandre Vialatte, La complainte des enfants frivoles 
▪️ Jon Fosse, L’autre nom / Septologie I-II
▪️ Henri Michaux, Choix de poèmes 
▪️ Cormac McCarthy, De si jolis chevaux
▪️ Derek Munn, Please

AOÛT 
▪️ Claude Roy, Poésies 
▪️ Charles Juliet, Rencontres avec Samuel Beckett
▪️ Jacques Abeille, Les jardins statutaires 
▪️ Charles Baudelaire, Petits Poëmes en prose
▪️ Jean-Paul Sartre, La nausée
▪️ Alberto Moravia, Le Mépris
▪️ Maylis Besserie, Le tiers temps
▪️ Serge Prioul, Mirouault les murs seuls nous écrivent 

SEPTEMBRE
▪️ Pierre Gondran dit Remoux, Banc
▪️ Jean-Paul Sartre, Les mots
▪️ Charlotte Delbo, Prière aux vivants pour leur pardonner d’être vivants 
▪️ Violette Leduc, La Bâtarde
▪️ Jean-Paul Sartre, L’âge de raison
▪️ Anthologie 2024 Voix vives de Méditerranée en Méditerranée 
▪️ Federico Garcia Lorca, Poésie IV Suites et Sonnets de l’amour obscur 
▪️ Roberto Juarroz, Quinzième poésie verticale
▪️ Valérie Brantôme. On dit le temps
▪️ Jean-Christophe Belleveaux. Indigo c’est le titre

OCTOBRE 
▪️ Michel Dugué, Le Jour contemporain 
▪️ Joseph Roth, La rébellion
▪️ Jean-Baptiste Pedini, Un monde à nu
▪️ Roselyne Sibille, Une libellule sur l’épaule 
▪️ Jack Kerouac, Les clochards célestes 
▪️ André Hardellet, Donnez-moi le temps 
▪️ Jacques Roubaud, Octogone 
▪️ Jean-Paul Sartre, Le mur

NOVEMBRE
▪️ Georges Séféris, Poèmes 1933-1955 suivi de Trois poèmes secrets 
▪️ Jean-François Mathé, La vie atteinte 
▪️ Lionel Bourg, Les Montagnes du soir 
▪️ Jean-François Mathé, Vu, vécu, approuvé.
▪️ Lionel Bourg, L’obscurité
▪️ Benoit Jeantet, Rien qu’un cirque de puces
▪️ Gilbert Vautrin / Guy Lozach, De Plain-Pied
▪️ Philippe Claudel / Nicola Matula, La Mort dans le Paysage
▪️ Selon la houle, Michel Bourçon
▪️ Roberto Juarroz, Treizième poésie verticale 
▪️ Sabine Huynh / Philippe Agostini, Parler peau

DÉCEMBRE 
▪️ Lionel Bourg, Où se perdent nos pas
▪️ Cormac McCarthy, Le grand passage 
▪️ Jean Echenoz, Courir
▪️ Gabriel Garcia Marquez, Chronique d’une mort annoncée
▪️ Jean-Paul Sartre, Les mains sales
▪️ Lionel Bourg, L’étoffe des corps
▪️ Roberto Juarroz, Dixième poésie verticale 
▪️ Florence Saint-Roch, Cartographies
▪️ Murièle Modely, Tombée la nuit, jour neuf
▪️ Federico Garcia Lorca, Poésie II, Poèmes de Cante Jondo, Romancero gitan
▪️ Federico Garcia Lorca, Poésie I, Livre de poèmes, Mon village
  • 31.12.24

2024

Quand vient la fin de l’année,
on est tenté d’en faire un poème. 
Quels vers pour quelle trace
sinon celle blanchie sous nos pas ?

Sur un calendrier arbitraire
son nom est flanqué d’un ressort. 
On serait tenté de l’étirer,
d’en faire un joli macramé. 

Mais de raison on s’y refuse
de peur qu’il nous claque à la figure.
  • 29.12.24

Face à face

Face à face

On croise les mains sur nos genoux.
L’enfant sage en nous écoute les pas
que fait le silence sur nos visages. 

Un geste peut faire taire les ombres,
éclairer un œil ou nous tirer un sourire. 
On attend qu’il advienne, sages, enfants. 

Une main se lève. La mienne, la tienne ?
D’où qu’elle vienne, elle est le signal
qui nous délivre d’être, sages, enfants.
  • 18.12.24

Qui nous tient

Les mots me prennent, me laissent
à l’heure où descend la nuit 
et monte mon jeune voisin.

Six heures, je me lève,
lui se couche
dans le lait caillé du matin.

Est-ce encore le même temps
qui nous tient ?
  • 16.12.24

La femme au balcon




La femme au balcon
suivi de À la rue 
Tarmac Éditions 

La femme, bien qu'installée au balcon d'en face, est proche de ma fenêtre. Seule la rue, étroite, nous sépare, si bien que j'ai l'impression qu'elle apparaît dans mon salon. Je la ressens, je tourne la tête vers la fenêtre et elle est là. Comme un fantôme familier soufflant dans le petit matin sa buée de nicotine sur mes carreaux.

**
Heureux enfin de l’avoir dans les mains. 🙂
Le livre est disponible en librairie ou sur le site de l’éditeur que je remercie une nouvelle fois chaleureusement.



  • 13.12.24

Des fois que

Je regarde à la fenêtre tomber la pluie, petites lignes qui s’étirent avec plus ou moins d’élégance.

Elle part, revient.  Je ne peux rien en retenir.
De sa rectitude béate, de sa fraîcheur, de son odeur aigre, je me repais.

Et si je dis qu’elle manque d’élégance, c’est pour qu’elle revienne, vexée, parler à ce qui pleut en moi.
Des fois que l’on se comprenne.
  • 7.12.24

La femme au balcon

Il y a un calme étrange ce matin sur les balcons. La chaleur n’est pas encore arrivée. Chaque fenêtre peu à peu s’éveille, étire ses longs volets comme on le fait de nos bras. Et ça craque. On entend les os de la rue se déboîter. Ici une épaule grince, là on joue des coudes pour bien démarrer la journée. Certains lèvent la tête au ciel pour aller cueillir le bleu qui dissipe les dernières poussières de nuit.
Il fera beau aujourd’hui. Beau et chaud.
Tu n’es pas en reste avec cette quiétude des premières heures. Tu es assise dans ta cuisine, les mains posées à plat autour de ton café, le buste droit. Je pense un instant que tu me regardes mais ce sont tes pensées que tu cherches à rassembler dans tes yeux vides. Il faudra remplir le jour, réunir réalité et rêve dans un même sac. On dirait que cela t’angoisse malgré le calme, malgré le ciel bleu.
Il faudra encore déplier un peu les bras pour sentir la vie.

La femme au balcon, Tarmac Éditions, à paraître le 12 décembre 👇
  • 5.12.24