Fatigue nouvelle

12.9.25

Le jour descend de son échelle,
avec lui l’absence.

Je pèle une mandarine, 
sous les ongles une fatigue
nouvelle comme la saison. 

Je pèle, épelle ton nom,
dessine les lettres
avec les peaux pleines de jus.

Le jour descend de son échelle
ou bien est-ce d’un arbre,
d’un vieux mandarinier
qui fait de l’ombre.

Tu préférais les clémentines,
je crois — le souvenir fond
sous ma langue.

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