Un mensonge

26.3.18

Un regard par la fenêtre et la rue déplie un mensonge. Une courbe bat de l’œil. Quelque chose se maquille au loin. Une part de vérité disparaît pour briser l’immuable. Elle laisse la place à une autre rue, celle qu’hier encore le regard n’osait pas rêver. La rue n’est plus rue mais théâtre à l’amorce d’un nouvel acte. Changement de décor, la scène tourne dans le silence de ses engrenages bien huilés. Une volte-face et des panneaux de ciel remplacent les murs gris. Une mer de synthèse par quelques vagues élastiques contredit la régularité du bitume. Un regard par la fenêtre et la rue se replie. Seul l’œil perpétue le mensonge.

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