Brume

9.11.25

Ce matin, j’aurais eu vite fait
de me perdre dans la grande brume,
hésitant sur le pas de la porte,
craignant d’y trouver
autre chose que moi ;

s’il n’y avait eu 
(est-ce une chance ?)
mon corps qui avance,
et fait le premier pas. 

On marche, mon corps et moi
petite densité
dans la rue sans fond,
brume d’intimité
où le grand tout s’agglomère 
et me retrouve.

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