Vague relevé estival #1

6.8.19

Plage de Palavas-les-flots
5 août 17h30, température de l’air 27°, de l’eau 22°, soleil voilé.

La plage est clairsemée de serviettes avec différentes personnes humaines posées dessus.
Ces serviettes dessinent des formes : en étoile, en carré, en rond. Toutes sortes de figures semblent possibles.
Les personnes posées sur les serviettes ont un corps muni de quatre membres, comme on pouvait s’y attendre. Chaque membre évolue en fonction de l’activité du corps. Les pieds bougent peu tandis que les mains sont très actives et dévolues à différentes taches relativement communes sur la plage : tenir un livre ou un téléphone étant les deux plus répandues.
À l’extrémité haute des corps. une tête aléatoirement coiffée d’une casquette, d’un chapeau ou avec des cheveux de couleur et de longueur variables.
On peut observer que certaines personnes quittent momentanément leur serviette pour se rendre à l’intérieur de la mer à proximité. Les pieds, ici, ont une grande importance puisqu’ils semblent jouer un rôle de traction pour amener le corps jusqu’à l’eau. Une fois dans l’eau, le corps disparaît presqu’entièrement. On note cependant que la tête reste majoritairement hors de l’eau, qu’elle dispose d’un couvre-chef ou pas.
Une fois dans l’eau, il est important de mentionner que le corps semble encore se mouvoir compte tenu du déplacement des têtes que l’on peut apercevoir au gré des vagues. Toutefois, le mode de déplacement depuis mon poste d’observation n’a pas pu être identifié à ce stade de l’étude.
Il n’en reste pas moins que le corps sort de l’eau comme il est entré, à l’aide de la force motrice des deux pieds effectuant à tour de rôle des pressions sur le sable, d’abord à l’intérieur de l’eau puis sur la terre ferme afin de rejoindre sa serviette.
On peut alors s’assurer, une fois que la personne a regagné sa serviette, de la véracité du théorème : tout corps plongé dans l’eau ressort mouillé.

J’en étais là de mes constations sur l’étude de l’humain en été sur le bord de la plage qu’une sphère rouge, certainement composée de quelque matière plastique dure, vînt heurter ma tête suspendant, par la violence du choc, la poursuite de mes retranscriptions.

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