D'un silence se riant du bruit

2.5.18

La rue a besoin de silence. D’un silence se riant du bruit. Un chat saute sur un autre chat. Le noir sur le blanc. Puis, les deux filent dans une ruelle. On entend comme un bruissement de panier en osier que l’on griffe et ensuite, encore gorgé de la scène, le silence d’après. D’après les chats, l’osier et les cris stridents. La rue a besoin de bruits. Qu’ils soient habituels comme le grincement d’un portillon le soir, de tous les soirs à la même heure quand le voisin rentre du travail, ou qu’ils soient, comme ici, issu du miaulement de deux chats écorchés venu transpercer la voix de la rue pour lui redonner la beauté d’un nouveau silence.

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