Mes disparus

8.8.21

Mes disparus, mes revenus. 

Vous êtes des visages qui tremblent comme à travers la flamme d’une bougie. 

Ici au bout du boulevard des vies brisés, vos bouches flottent et je vois des cris sortir de vos lèvres agitées par le feu.

Il me suffirait de souffler pour vous éteindre, de chasser les pensées tordues du rêve. Je pourrais courir loin au-delà du boulevard, vous fuir ou patiemment attendre la fin de la coulée de cire. 

Mais c’est une bougie de farces et attrapes, de celles qui se rallument dès que l’on souffle dessus. Mais c’est un boulevard sans horizon, un chemin qui revient avec tout ce qui est parti.

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