10 minutes, rue du Cygne à Montpellier

5.11.22

Je m’arrête rue du Cygne. 
Un pied en suspension,
palpitations dans les veines du cou. 
Je m’arrête, tends le cou
pour me calmer
et voir la plaque de la rue du Cygne. 
Je capture l’oiseau croqué là
en petits carreaux émaillés. 
Les gens autour courent,
contours, silhouettes
en grandes enjambées. 
Ça file droit cou plié sur les pieds. 
Ça file, petite rue du Cygne,
toute petite avec ses vingt pas 
seulement pour en venir à bout.
Il n’y a pas d’histoire, rue du Cygne. 
C’est le passage des ombres
qui volent vers les grand-rues. 
Ça passe,
ça passe vite
et ça me tord le cou.



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