Le silence des jours de foot

18.12.22

Je suis avec le silence de la ville, celui des jours de foot
Après son excitation d’avant le coup d’envoi, sa fièvre et puis son sommeil 
Je suis avec la ville vide, le décor arrêté en pleine course
J’entends le craquement des doigts de la ville, les gargouilles dans son ventre 
Elle retient la rue en apnée, le souffle manque, le vent se pose 
Je vois les oiseaux dans leur vol curieux descendre les artères 
Comme des alarmes silencieuses qui me crieraient : pars cours pars 
Respire à grandes lampées, trachée gorge poumons déployés et ne reviens plus

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