J’aimerais

14.1.23

J’aimerais des machines qui essorent en silence 
J’aimerais les malheureux capables d’enlever leur mal
J’aimerais les prises USB réversibles 
J’aimerais les ouvertures faciles, les fermetures temporaires 
J’aimerais la maladie aux cons, qu’ils chopent le mal des malheureux 
J’aimerais les meubles en kit déjà montés 
J’aimerais les poils sur les tapis invisibles  
J’aimerais la disparition des housses de couette, l’abolition du lundi 
J’aimerais les sonneries et les colères aphones 
J’aimerais que le pragmatique attrape l’imaginaire
J’aimerais trouver le trivial toujours extraordinaire 
J’aimerais vivre dans un grand jeu où mourir fait gagner des points

Dans le même tiroir