Le miroir des autres 38

5.1.23

Lorsque je suis dans la pièce à vivre de mon appartement, c’est-à-dire dans mon salon-cuisine-bureau-buanderie-salle de jeux-salle à manger, les autres pièces ne sont pas « à vivre » puisque je n’y suis pas, n’y vis pas. Dès lors, peut-on les considérer comme des pièces mortes ou plutôt des pièces à mourir ?

Par exemple, quand je ne suis pas à l’intérieur, la salle de bains plongée dans le noir déprime-t-elle jusqu’à se laisser mourir de chagrin ? 
Disons que, par paresse plus que par manque d’hygiène, un jour, mettons un dimanche, je n’y entre pas. Douché de la veille au soir et ne comptant pas sortir de la journée (on est dimanche après tout), j’ai décidé de ne pas quitter la pièce à vivre principale. Dans ce cas-là, succombera-t-elle parce qu’elle n’aura vu personne durant plus de vingt-quatre heures ?

Si cela se vérifie, alors les Autres du miroir de la salle de bains vivent dans une pièce morte. Brrrr, c’est glaçant.

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