Un long manteau triste

18.3.23

Elle sort avec la nuit d’une porte cochère. Un long manteau triste la couvre jusqu’aux pieds J’avance dans la rue, vers elle sans le vouloir. Elle est au loin une tache sombre qui sort d’un immeuble de roman noir. Je lui mets un chapeau sur la tête, un regard humide, du rouge et une cigarette à la bouche. J’attaque le fantasme par la peau. Parvenu à sa hauteur, son air fatigué et revenu de tout me redescend. Nos chemins se croisent, elle prend la contre-allée et moi son manteau triste.

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