Variations du noir

5.5.23

Il me plait, en le fixant, d’imaginer les variations du noir
Dans lequel les premières heures plongent les mains
Instant de flottement où l’œil s’accorde avec l’obscurité 
Remet les balances des couleurs à jour, règle et monte le son
Les odeurs aussi ne sont pas en reste, aigre-doux du corps
Sa légère transpiration, son besoin d’eau qui se sentent jusque dans les murs 
(Nous sommes pleins de salpêtre)
Je suis chaque matin épaté par cette machine éprise d’habitudes
Qui sans lumière va avec son cierge de sensations 
Il n’y a qu’à tâtons que je les éprouve autant

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