La nuit, cette affolante

4.9.23

Encore trop tôt pour y voir, la nuit tâtonne dans le couloir. À vouloir chercher des noises au dernier rêve, elle serre ses mains sur le mur des pensées. Presse si fort qu’entre les tempes circulent les cymbales des jours de foire, la fête en moins et le défilé d’ombres. La nuit, cette affolante. 
Un verre sur la table de chevet. Son eau tremble, chaque mouvement est une perte, circulaire, du bord au centre, au son des cymbales, au tambour des tempes. L’eau, le sang, les os, le corps. La nuit tâtonne, se cogne à trop de discours. Elle ne sait rien dire que des signes mal dégrossis. La nuit, cette affolante.

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