Dans ce vide

20.2.24

La fenêtre est entrebâillée. Dans ce vide, tu passes comme un courant d’air. Lèves les bras, creuses le ventre, un temps ta respiration coupée. Te voilà dehors, tu ventiles, parais de la même consistance que le ciel et la terre. Tes pensées sont des ressorts dans les nuages. Ton corps est absent. Seule ta tête, tête là en premier, partout, s’étale nébuleuse à regarder le trottoir, l’incongruité du trottoir. Ça suinte et grince en bas. Tu n’y es plus. Tu serais léger comme la mort si tu connaissais son poids. La fenêtre claque. Tu sursautes, mal à dos, étau et masse, les pieds pris dans le rêve.

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