L'oisillon

16.10.17

L’étau se resserre sur cet oiseau perché sur le lampadaire. On pourrait presque entendre, camouflé sous ses ailes, le battement sec de son cœur. La peur le paralyse et s’insinue jusque dans son pépiement qui produit des ratés suivis de silences inquiétants.

Je ne donne pas cher de son bec d’oisillon lorsqu’à l’heure précise où le néon dans son grésillement sifflera la fin du jour, le majestueux goéland apparaîtra dans le ciel sanguin planant jusqu’à lui pour le déloger manu militari de son trône.

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