10 minutes, rue de la Raffinerie

1.1.23

Je tourne autour
d’un bâtiment sans âme. 
Aux fenêtres, lui poussent
de grosses pustules,
son visage est éteint,
son teint me déprime. 
La ville est moins belle,
parfois. 
Sa peau se change
en lèpre grise.
Je glisse
parmi les arbre nus
qui lui servent 
de vigiles.
Je me rassure,
descend le jour 
Je sais que la nuit
des hommes viennent 
lui chatouiller les pieds,
graffer taguer peindre,
lui donner des couleurs
pour qu’il se sente moins laid 
dans la ville belle.

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