10 minutes, Musée du Vieux Montpellier

28.2.23

L’Hôtel de Varennes a des passions tristes. Sous ses volants, son air distingué, il déprime. Chaque escalier parle d’une voix sans timbre, monocorde. J’entends le pas des fantômes sous mes pas, porter a mes oreilles des cris et des sirènes. Les statues posées sur des commodes ont le vide pour compagnon. Regards enchâssés dans des miroirs sans fin, leur souvenir est fondu dans la glaise. Je m’amuse à les faire sourire. Ça ne colle pas, personne ne les imagine ainsi. Ce n’est pas sérieux. Je m’englue dans les sottises. Il faudra bien plus de dix minutes pour me sortir du bourbier du Musée du Vieux Montpellier.

Dans le même tiroir