La pente du toit

16.9.23

La pente du toit de la maison voisine me parle de l’ennui, des heures qui se chevauchent, tête-bêche jusqu’à en crever. L’histoire est mince, l’intrigue rebattue.  
Les tuiles, l’une sur l’autre en conciliabule, se gardent bien de développer. Elles sont là, efficientes contre les pluies, les soleils, les froids, les chauds, savent combien l’ennui germe sous le vert-de-gris, mais se taisent. 
La pente du toit, elle, bavarde, lance des idées brouillonnes, griffonne des soliloques fiévreux pour finalement rien n’en sortir. À quoi bon faire sens, me dit-elle, glisse… Pente de pluie, de soleil, de neige, continue à faire de l’ennui. Glisse et n’essaie pas de t’accrocher.

Dans le même tiroir