Il y a de quoi

12.12.22

Il y a de quoi tordre le cou, imaginer un petit meurtre 
Oh rien du tout, juste une pensée qui traverse 
Le corps et la tête, fluide chaud-froid des veines aux synapses 
Il y a de quoi tendre un arc entre les deux oreilles
Viser un point sur le front, bander tirer 
Ça fait un shoot dans le cervelet, de savoir ça possible,
Si j’avais arc et flèche, courage de plus haut étage
Il y a de quoi s’arranger entre amis, couler le corps sous une terrasse
Mentir à la marée-chaussée et rogner ses remords – il l’a bien mérité 
Mais la violence est une farceuse, me collerait des maux de ventre
Les scrupules mangeraient mon foie et je rendrais ma bile alors
Il y a de quoi mais tout passe, le mépris est une plus belle arme

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