Le miroir des autres 42

9.1.23

J’allume le miroir, redescend d’un étage les prétentions du jour. Cuné apparaît, me sourit (c’est la première fois, il me semble) fait un gros plan sur une porte puis disparaît. 

Un lundi ne peut pas être révolutionnaire. 
On n’a jamais vu de grands bouleversements géopolitiques, un lundi.

Théophile ouvre la porte agrandie par Cuné. Cette porte est située dans le fond du miroir près du café où les Autres ont l’habitude de se retrouver et donne au-delà du miroir, Autour de la porte, un ciel bleu. Je pense à Jim Carrey dans The Truman Show. Théophile me salue de la main, sourit (c’est la première fois, il me semble) puis disparaît. J’éteins le miroir. 

Je descends d’un étage, fait en quelque sorte une révolution dans la cage d’escalier, ouvre la porte de mon immeuble qui donne au-delà de moi. De l’autre côté, sans mystère, la rue longe un trottoir où les gens ont l’habitude de passer. La rue dans la pénombre du lundi, réelle à en pleurer.

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