J’attends qu’elle bouge

11.3.23

La rue déserte est immobile
J’attends qu’elle bouge 
Que trottoir bitume panneaux feu rouge
Traversent s’animent soulèvent
Les artères comme coeur de bipède irrigue 
La rue déserte est immobile 
Sans corps sans vie je gomme l’inertie 
Si je fixe longtemps je la verrais
Se peupler dans les ciseaux de l’ombre
que forment murs fenêtres toits et moi
Et le réverbère en son halo qui déjà  
Fait onduler la nuit de la rue qui va bouger  
Je garde la vigie derrière le rideau
Vous tiens informés dès qu’elle frémit

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