Chère application - 13 juillet

13.7.22

Chère application,

Mercredi 13 juillet. La chaleur fait tourner de l’œil. Dans tous les sens. Par tous les trous. Des vues à 360º sous 36º. On est proche de l’hallucination. Et le virus que l’on connaît bien maintenant en profite pour faire une nouvelle percée. Autour de moi, on le redoute, on l’attrape, on tente de le relâcher, on s’isole, on patiente, on flippe de le rattraper. Sale bête. 

Mercredi 13 juillet. C’est le feu. Tous les feux le feu, comme le titre du recueil de Cortázar dans lequel on trouve la fameuse  nouvelle « L’autoroute du Sud ». Grand embouteillage qui dure des jours, des semaines, qui ne semble jamais vouloir finir. Qui devient inquiétant et excite toute une galerie de personnages.
Tous les feux le feu dans cette pandémie sans fin, bloqués que nous sommes depuis des années ou au ralenti avec l’obligation de regarder droit devant, les yeux écarquillés. 

Mercredi 13 juillet. 
« Grimpé sur le toit de sa Simca, la joyeuse vigie eut soudain l'impression que l'horizon avait changé (c'était le soir, un soleil jaune coulait sa lumière rasante et pauvre) et que quelque chose d'inconcevable était en train de se passer à cinq cent mètres, à trois cent mètres, à deux cent cinquante. »
L'autoroute du Sud, Julio Cortázar, L’imaginaire/Gallimard. 

À demain, chère application.

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