Chère application - 30 juillet

30.7.22

Chère application,

Samedi 30 juillet. Les voisins du dessus m’ont laissé un petit mot sur la poignée de la porte. J’ouvre, il tombe. Ils m’informent de petits travaux qu’ils vont effectuer dans leur cuisine et s’excusent par avance de la gêne que cela pourra occasionner. Une semaine que le papillon a été déposé et je n’ai toujours rien entendu. 

Samedi 30 juillet. S’excuser pour la nuisance que l’on peut procurer à autrui, c’est de bon aloi. Mais il ne suffit pas d’avertir, il faut passer à l’acte. Ce matin, n’y tenant plus, j’ai rédigé ce petit mot que j’ai déposé soigneusement sur la poignée de leur porte :
« Chers voisins,
Vous m’avez informé de votre intention d’effectuer des travaux dans votre cuisine et des nuisances qui pourraient en découler pour mon confort auditif. Il se trouve que cela fait exactement huit jours que cette missive m’est parvenue et, à date, aucun bruit n’est arrivé jusqu’à moi. Aucun coup de perceuse, ni de marteau. À ma connaissance aucun déplacement de meubles intempestif, pas plus que de raclements sur les murs ou bruits de plâtre qui tombe. 
Donc, comme vous avez su m’informer, il faudrait maintenant se mettre au boulot parce que moi, j’attends. Et cette attente est insupportable. J’espère que vous comprendrez l’anxiété que cela me procure et que vous ferez en sorte que les travaux débutent comme vous me l’avez annoncé. 
Dans cette attente, je vous prie d’agréer, madame, monsieur, ma plus sincère sympathie de voisinage. 
Christophe Sanchez »

Samedi 30 juillet. 
PS : De plus, je n’ai croisé aucun artisan dans l’escalier de l’immeuble. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles. 

À demain, chère application.

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