Chère application - 2 août

2.8.22

Chère application,

Mardi 2 août. Le corps ne tient plus la distance. Une nuit qui s’agite et c’est la machine qui s’enraye. J’avance dans le brouillard, les armes en bandoulière. Les réflexes sont des gestes que je réapprends. Ils perdent leur instinct, s’éloignent comme un nuage porté par un vent trop rapide. 

Mardi 2 août. J’écris le dedans pour affronter le dehors. Il faudrait baisser le thermostat, ouvrir les soupapes. La peau en serait rassérénée. J’ai envie de chair de poule. 

Mardi 2 août. 
Le chemin est étroit
entre les doigts et le cerveau,
escarpé le long de la falaise,
le vertige est au milieu du ventre. 

À demain, chère application.

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