Pour dire vrai

31.1.23

Midi et j’ai les yeux suspendus aux fils électriques
Qui passent devant les fenêtres de l’immeuble voisin
C’est beau, les fils électriques, le charme de la désuétude 
Ils tiennent à la rue comme à ma petite mélancolie, de par 
Leur lent balancement entre une brise sans importance
Et le cataclysme chimique qui occupe mon esprit 
Si un quidam passait, il dirait de ma tête qu’elle est ailleurs ; oui ailleurs
À cheval sur un déséquilibre, en porte-à-faux pour dire vrai

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