Avec des caprices d’enfants

4.2.24

Tu marches avec des caprices d’enfants. L’un, derrière toi, frotte ses pieds sur le pavé, pour un peu s’y jetterait. Sa mère le tire par le bras, remonte ses genoux, frotte le pantalon, soupire. L’autre, devant, accélère puis ralentit, son père gronde. Tu évites l’enfant pour ne pas le renverser ; il te regarde sans rien dire, secoue la tête avec une frénésie que tu te surprends à envier. Le père lance vers toi un sourire d’excuses. Le premier te dépasse suivi de la mère au trot, rattrape le second, prend sa main et tous les deux se mettent à courir en criant d’un même entrain. 
Tu t’arrêtes, les caprices s’éloignent, avec eux un creux dans ton ventre. Ils te laissent avec une envie de crier et de rouler par terre mais tu n’en fais rien. Tu souris sans joie en dodelinant de la tête.

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