L’œil s’épuise à force de fixer.
Plus rien ne brille sans cligner
sur le réel, qui m’intéresse peu.
Deux battements de cils
et les paupières se referment
en persienne.
Le jour finit son filtre, la nuit
déposera un songe à décanter.
Au bout restera l’écume,
mince frontière entre le monde et moi :
une essentielle mélancolie.
- 2.10.25